Potosi sous ces airs de belle andalouse, l’enfer des mines
Le trajet de Uyuni n’a pas été de tout repos…. On fait 3 fois le tour de la ville, car le chauffeur a oublié des passagers (des jeunes françaises). Pour le coup on a une fois de plus un peu honte d’être de la même nationalité que ces dernières tant leur comportement laisse à désirer. La température dans le bus avoisinant les 40°. Un mal des transport jusqu’içi inconnu qui débarque. Une adorable petite fille d’à peine 1 an qui vomit juste à côté de nous. Une bouteille d’eau qui se renverse sur le sol, on est obligés de garder toutes nos affaires sur les genoux. Et la musique!!!! Pour le style, deux options : soit la flûte de pan sur un rythme quasiment toujours identique (on a bien appris avec Pedro dans la voiture….) soit des reprises des années 80 (type Bonnie Tyler ou Scorpion) en espagnol….
Le tout à vous faire péter les plombs et à vous donner la migraine tellement le son est mauvais, aigus et fort.
Bref on arrive à Potosi un peu lessivé voir pas bien du tout….
On pourra tout de même se reposer à l’hôtel, où l’on prend un dortoir de 4, avec Mike et Alé.
Potosi une cité coloniale pleine de contrastes et bien agréable. Elle est la ville (de plus de 100 000 habitants) la plus haute du monde. Içi encore les façades sculptées et les églises à chaque coin de rue sont voisines avec des murs en décrépitude.
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Les attraits principaux de cette destination touristique sont les mines et ses mineurs. Nous avons décidé de ne pas les visiter. Tout comme les favellas à Rio, on aurait eut l’impression de payer pour voir la misère des gens. Nous, petits européens qui ont les moyens de faire un tour du monde qui « payent » pour se rendre compte que des personnes dans le monde sont exploitées afin de « survivre ». La contradiction était un peu trop prononcée pour nous. Moralement il nous aurait été difficile de suivre…. Attention, nous ne jugeons aucunement les personnes ayant fait un choix autre que le notre. Nous comprenons tout à fait que certains fassent cette démarche afin de « voir réellement » la condition des mineurs et d’échanger avec eux. Simplement, nous avons fait un choix différent.
Nous avons tout de même échangé avec des touristes qui ont fait la visite et des boliviens qui, même s’ils ont la chance de ne pas travailler dans les mines, ne connaissent que trop bien la conditions des mineurs.
Tout d’abord, présentons ce que nous avons compris d’un système que nous qualifierons de « pervers ». Les rendements étant de plus en plus faibles, des coopératives privées ont été mises en place. Le mineur travaille donc pour lui sur une sorte de concession qu’il peut acquérir en quelques années via une coopérative. Il achète son matériel et la dynamite, reverse un pourcentage de son gain non négligeable et touche son salaire selon son rendement. Pour gagner plus (c’est à dire pas grand grand chose….) il peut travailler 24h d’affilée ou faire travailler toute sa famille (enfants y compris évidement). Une énorme chique de coca en permanence callée dans la joue, les moments de repos sont souvent consacrés à l’alcool…
La perversité de ce système est dans la sorte de dépendance qu’il en découle. Travailler plus pour gagner plus, oui. Vincent étant entrepreneur et Jess issue d’une famille de commerçants, on est parfaitement d’accord sur le principe. Mais au dépends de sa vie (l’espérance de vie du mineur est d’environ 50ans)? Et pour à peine nourrir sa famille? Soyons sûrs d’une chose nous sommes bien nés…..
Transition quelque peu brutale, à la place des mines nous sommes allé nous relaxer à la laguna Tarampaya, surnommée l’oeil de l’Inca. L’eau du lac est à plus de 30°…. Les habitants des communes voisines viennent laver leur linge en contre-bas et nous, touristes en maillot de bain, on vient se baigner! Et il n’y a pas à dire se baigner et faire bronzette en plein hiver à 4000m devant un tel décors, ça le fait!!
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Sucre, la douce capitale déchue
Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, mais il ne reste plus grand chose d’actif sur le plan politique. La Paz à pris le relais il y a bien des années. Il en reste une ville moderne, plutôt dynamique sur le plan culturel (pour la Bolivie…) et agréable à vivre.
Nous faisons içi une petite pause dans le voyage. On redescend à 2750m, il fait beau, plutôt chaud, on profite de la terrasse de notre chambre, on prend notre temps….. On se sent un peu comme à la maison et ça fait du bien de reprendre quelques marques, quelques habitudes.
On aura donc pas fait grand chose içi hormis faire nos courses tous les jours au marché et flâner.
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