Tupiza, petite ville tout droit sortie d’un western. Du vent, du sable, de la terre rouge. Les quelques restaurants affichent la même carte et les tours opérators les mêmes excursions. Pour l’instant l’accueil bolivien est bien meilleur que ce qu’on nous avait dit, même s’il est loin de rivaliser avec son voisin argentin.
Sur les conseils de routards croisés en Argentine nous choisissons l’agence « la Torre Tour » pour une excursion de 3h aux alentours de la ville et pour « LES » 4 jours en 4×4 dans le sud Lipez jusqu’au Salar d’Uyuni. Nous ne regretterons vraiment pas notre choix!
Le sud de Tupiza
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4 dias en 4×4
L’équipage comprend : Pedro le chauffeur, Reina la cuisinière, Alessendro l’italien, Mike l’anglais et nous. Avec 6 personnes de nationalités différentes dans la voiture la langue pour communiquer sera l’espagnol. 1ers pas pour Jess, elle sera bien soutenue par le reste de l’équipage.
Jusque là nous avons eu beaucoup de chance sur le plan météo. Quasiment pas de pluie, grand et beau soleil presque tout le temps, des températures bien supérieures à ce qu’on imaginait. Sauf que……. On a vu les chutes d’Igazu comme ils ne les avaient pas vues depuis près de 20 ans, c’est à dire sous des trombes d’eaux. Et nous ne verrons pas le parc national Avaroa, la neige bloquant en partie l’accès aux sites. Donc pas de laguna verde ni de désert de Dali…. La déception passera vite tant ce qu’on a fait à la place nous a plu!
Le premier jour, de Tupiza à San Antonio de Lipez, on passe de 2950m à 4200m d’altitude. Quelques maux de têtes mais ça va, on commence à s’habituer. Les paysages sont toujours splendides et surprenants. Des montagnes à pertes de vue, dont les formes et couleurs changent à chaque virage. Des lamas qui paraissent seuls au monde avec leur boucles d’oreilles en laine. Des heures et des heures de route sans âmes qui vivent.
Le soir nous dinerons fraichement dans la petite auberge (maison….) qui nous accueille pour la nuit et nous couchons avec plusieurs vêtements (5 épaisseurs pour Jess!!), le duvet, les couvertures, les gants et le bonnet! Nous n’avons pas le souvenir d’avoir déjà eu aussi froid.
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La seconde journée nous continuons notre ascension en 4×4 jusqu’à 4690m pour traverser un village Inca où les ruines sont… vraiment en ruine… Les lamas et chinchillas y ont élu domicile.
Puis nous arrivons sur un plateau perché à 4855m qui fait face à une laguna. Ca y’est on a dépassé le Mont Blanc!!!!
Pendant qu’on se ballade et qu’on profite de l’incroyable panorama, Pedro, notre chauffeur, guide, mécano (et accessoirement fournisseur de coca), répare la pièce de la roue qu’il a changé la veille…. « un momento chicos » comme il nous répète à chaque stop! Pas d’inquiétude, on repart une demi-heure après!
Pour supporter l’altitude (certains passages sont à plus de 5000m), Pedro et Reina nous explique comment chiquer les feuilles de coca. Pour une bonne chique il faut 20 feuilles (ça fait un peu beaucoup en bouche..) et il faut enlever la nervure. En plus de se « préparer » comme les épinards ça en a le goût. On essaye bien de l’adoucir avec les lollipop’s, mais ça change pas grand chose.
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Arrive le moment fatidique de l’entrée du parc…. Plusieurs chauffeurs tentent de négocier l’entrée à prix réduit étant donné que seule 1 laguna sur l’ensemble du parc est accessible. Négociation infructueuse, malgré des haussements de voix et 10 4×4 en attente, les gens du sites sont intransigeants. Pas de laguna colorée… Tant pis!
A la place, Pédro nous propose de faire d’autres sites à proximité qui ne sont pas faits normalement dans le tour. Parfait. C’est bien dommage que les « tours » ne prévoient pas de passer à ces endroits!
Italia perdida
Etalés sur plusieurs hectares, ces pierres de plusieurs mètres de haut sont sculptées par l’érosion. Une véritable expo en plein air de sculptures modernes.
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Pequenia laguna negra
Après un passage au bord de la laguna aux flamenco (voir plus bas les images) pendant lequel Jess mitraille et Vincent parle cuisine avec Reina, nous arrivons à la Pequenia laguna negra. L’accès en 4×4 se fait par un canyon particulièrement étroit pour débarquer d’un coup sur un surprenant rio presque asséché. La mousse et l’herbe côtoie l’eau et la glace. On ne sait pas exactement sur quoi on marche, de la mousse, de la terre imbibée…. Après avoir traverser ce « champ » de mousse on fait une mini séance d’escalade pour accéder au point de vue sur la laguna.
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Bonnes surprises pour le soir, il y a l’électricité, nous avons une chambre pour nous (pas de dortoir) et même la possibilité d’avoir une douche chaude!! Ravis, nous prenons notre gouter (petits gâteaux et maté de coca) en attendant que Pédro et le maitre des lieux passent par la fenêtre et arrachent le cadenas de notre chambre, la clé ayant été perdue…
Par contre nous apprendrons le lendemain que Reina a été obligée de se lever à 4h du mat’ pour préparer nos repas, les conditions pour cuisiner étant déplorables.
Nous passerons une bonne nuit de sommeil sur nos sommiers de béton (pour de vrai…) malgré la température bien en deçà de 0°C.